31 mai, 2007

Peur bleue

Imaginez : vous voyez votre boss pour l'une des dernières fois. Il se traîne une réputation de vautour depuis que vous le connaissez et, bien qu'il se soit retranché depuis plusieurs mois dans sa tour d'Ivoire, vous savez qu'elle est amplement méritée.

Comme vous savez que vous allez partir (le boss était apparemment le seul à l'ignorer : "mais pourquoi vous dites que vous n'êtes plus là l'an prochain? Aaaah, d'accord, je comprends mieux la fin de votre lettre, maintenant!" - tiens, il l'a lue, finalement!) , vous assistez à cette réunion avec beaucoup de détachement. Elle se passe plutôt mal, d'ailleurs : l'ambiance est tendue, vos collègues sont sur les nerfs. Pas vous.
Et voilà qu'à la fin, après avoir fait sourdre des menaces qui ne vous concernent plus, voilà que Le Bolivien se pique de badiner avec vous:

Le Bolivien : " Alors, vous allez où?
Pitou G : _ Académie de Caen (je ne vais pas m'abaisser à formuler des phrases complètes pour lui, quand même! La-co-nique, le Pitou)
Le Bolivien : _ C'est une académie que je connais bien, ça! Vous me direz où vous serez, quand vous en saurez plus?
Pitou G : _ Evidemment (que non, banane, j'espère bien ne plus te revoir!)
Le Bolivien : _ Vous avez demandé Caen, je présume...
Pitou G : _ Pas du tout. J'ai demandé principalement l'Orne, et quelques coins de la Manche.
Le Bolivien (avec l'oeil qui frise) : _ Et vous avez demandé quoi en premier? (mais c'est pas vrai, il est coriace, aujourd'hui!)
Pitou G : _ J'ai demandé A...
Le Bolivien : _ C'est pô croyable! J'ai de la famille, moi, à A... Mon frère y travaille!
Pitou G : _ Dans l'Education Nationale? (je crois que j'ai eu l'air paniqué)
Le Bolivien : _ Non, pas du tout
Pitou G : _ Ah oui, c'est incroyable hein. Comme quoi, y a des emplois à A..." (je crois que j'ai poussé un soupir de soulagement)

Je vais lancer une recherche sur les pages jaunes, quand même. Histoire d'éviter le voisinage du frère du Bolivien...

G.

Censeur et sans reproche

Je sais que c'est le printemps, mais il y a quand même des enfants qui passent dans le Jardin des Plantes! Surtout que cet Amour ne m'a pas l'air bien vieux...

30 mai, 2007

Paris sera toujours très Wii (2)

Pour lire la première partie, allez vous perdre ici.

Puisque nous étions à deux pas du Jardin des Plantes, nous avons décidé d'y aller flâner un peu avant d'aller rejoindre Schtouf et Spécialiste du monde équin. Le temps pour mon homme de prendre quelques clichés et de s'extasier sur les aménagements botaniques ("c'est ça, leur jardin minéral planté de pivoines?"); le temps pour moi de décider si les volatiles du parc tiennent plus du pigeon ou de l'oie...

Indépendamment de la météo, variable contrairement à ce que laissent supposer les photos (admirablement cadrées par mon homme, c'est pour ça), j'étais assez pressé d'arriver chez nos hôtes. Il faut dire que je me trainais depuis l'aube le cadeau d'anniversaire de Schtouf, qui pesait son poids et achevait de déchiqueter le double sac plastique qui le contenait (la lanière rescapée me sciait la main). Pour les curieux, ce cadeau est en photo dans cet autre article. Nous l'avions dégoté par miracle chez un marchand de jouets qui liquidait ses stocks (ils l'avaient peut-être gardé tout ce temps pour spéculer... c'est possible de manquer de flair à ce point-là?). A tous ceux qui nous accuseraient de martyriser nos rares amis, je recommande de bien lire les commentaires du message en lien, où ils verront que nous n'avons fait qu'exaucer le voeu de Schtouf (note pour vous, lecteurs : ne pas formuler de voeu en notre présence).

On aurait eu bien tort de trop traîner, parce qu'on a passé une après-midi éclatante avec Schtouf et son homme. D'abord, on a explosé notre taux de glycémie à grands coups de haribo . En SuisseEnsuite, on a bien sûr testé le cadeau qu'on avait apporté (attendez-vous à voir débarquer sur ce blog quelques perles de Déconnaissance - quel grand homme, ce monsieur Sébastien!). Mais on a surtout essayé l'autre cadeau d'anniversaire, celui que lui a amoureusement offert Spécialiste du monde équin et qui justifie le titre de ce billet. Verdict sans appel : vive la Wii!

Là, par exemple, avec la chance du débutant, j'enfile strike sur strike, sous l'oeil bienveillant de mon homme en polo rose et sous celui de Spécialiste du monde équin qui s'efforce vainement de ravaler sa rage (non, en fait, il se contente de mouler sur son canapé)(observez avec quel talent je préserve l'anonymat des sujets et élude les rendez-vous chez le coiffeur). Par contre, vous pouvez oublier ma participation à Roland-Garros ou aux Masters de golf... Et je suis une vraie quiche-boxing!

Mais le jeu qui nous a maintenu dans un furieux état d'excitation jusqu'à une heure avancée de la nuit, c'est Rayman contre les Lapins crétins. Mention spéciale aux scènes où Rayman doit battre la mesure en tapant sur des clubbers lagomorphes. Il faut avoir un sacré sens du rythme et une excellente coordination oeil-main-oreille (et bassin aussi, parce qu'on finit par danser). La théorie de Spécialiste du monde équin, c'est qu'il faut être pédé pour y arriver du premier coup. Et visiblement, je le suis... Cela dit, je m'interroge encore sur le sens à donner à la mystérieuse formule de notre hôte : "Toi et moi, on est des fils de l'euro-dance"(sans doute une référence aux études de lettres classiques que nous avons en commun, non? quoi d'autre?)

Voici le titre qui pourrit mes journées depuis ce wii-kend panamien (hélas, je ne l'ai trouvé nulle part interprété par les lapins crétins...)


Cindy Lauper - Girls Just 'W' Have Fun -
Vidéo envoyée par Sunskynet

29 mai, 2007

Je mange avec des baguettes...

...au restau viêt-namien (ne cherchez pas de jeu de mot dans ce titre, hommage à Jany L., chanteuse méconnue de l'année 69).

En ce week-end normand, mes parents nous ont offert un restau, parce qu'ils étaient rentrés trop tard pour préparer eux-mêmes une fondue chinoise (parents indignes!). C'est un tout petit restau tenu par un Viêt-namien, dont la déco mélange hardiment peintures de petits Rats de l'Opéra, chinoiseries en tout genre et piano droit sur fond de reprises de variétoche italiennne dans une langue indéterminée.
Les plats étaient très bons, et le serveur charmant bien que de type asiatique. Le repas se déroule donc sans histoire, jusque lào-Tseu :

Jeune serveur charmant néanmoins de type asiatique : "Je peux vous offrir le digestif?"

Cette question! Il revient avec son service à saké, et jette un oeil au fond de chaque coupe qu'il remplit- c'est le modèle avec pin-up qui expose ses chairs quand le verre est plein.

Lui : "Je préfère vérifier parce que des fois je me trompe, c'est embêtant (tu parles, tu te rinces l'oeil, oui!)
G : Oh, vous savez, ça n'a pas tellement d'importance" (trompe-toi, je préfère!)

Consciencieux jusqu'au bout, il a respecté l'inconvenance les convenances. C'est donc ma mère qui a hérité du seul mâle de ce défilé de porcelaine, joliment membru pour un Asiatique, tandis que mon père découvrait la photo d'une Fille du Ciel figée comme Sarko sur son portrait officiel (sauf que Sarko portait un costume)(merci, monsieur le Président). La palme de l'odalisque revient à la chiennasse Chinoise de V., aux cuisses grande ouvertes (la Chinoise, bien sûr). Quant à la starlette orientale qui s'épandait au fond de mon verre, je n'ai toujours pas compris dans quel sens il fallait la prendre regarder...

Soirée très familiale, donc, histoire de nous rappeler que nous sommes entrés dans l'ère du cochon.

G.

P.S. : j'ai renoncé à une chute vaseuse sur un paiement par Tchang-Kai-chèque bancaire.
P.P.S. : J'ai trouvé l'image ici. C'est sans intérêt, mais il paraît que ça se fait d'indiquer ses sources (j'ai aussi renoncé à dessiner le cochon moi-même).

28 mai, 2007

Tabou laid

Ce billet a l'humble ambition de vous proposer les morceaux choisis d'une partie de Tabou en famille (ça se sent qu'on a la flemme de rédiger de vrais articles, en ce moment?). Pour ceux qui l'ignorent, le principe de ce jeu consiste à faire deviner un mot sans recourir à une liste de mots interdits. Il est donc utile d'avoir beaucoup de complicité avec son partenaire, afin de pouvoir s'appuyer sur des références communes (quand j'y jouais avec mon frère, on nous accusait d'être télépathes).
Je ne sais pas si c'est un signe très encourageant, mais je ne suis pas bien sûr de savoir lire dans les pensées de mon homme.

+ Mot à faire deviner : étable
V : Le petit Jésus y est né...
G : crèche... établi... grotte...bergerie... stabulation...
V : Mais bon sang, tu l'as presque dit!
G : Crèche?
V : Non!
G : établi?
V : Laisse tomber...
G : ah! étable! (vous croyez que j'ai l'esprit de contradiction?)
C'est peut-être moi, le plus aphasique des deux!

+ Mot à faire deviner : démissionner
V : on voulait que Sarko le fasse avant les élections...
G : Mourir?
V : Mais non!
G :Crever?
V : Non
G (entré dans une fureur de berserker) : crever... crever... crever! (quoi d'autre?)

Je rappelle que c'est très mal de souhaiter la mort des gens, et très imprudent quand il s'agit de l'actuel président de la République (surtout quand on n'est pas assez doué en langues vivantes pour envisager l'exil).

+ Là, il paraît que c'est ma faute... mouais...
V : C'est un organisme de VPC, à une lettre près
G : La Redoute?
V : Non, l'autre!
G : La Blanche Porte... La Branche Morte, la blanche porsch, la Tranche forte...
V : Mais t'es bête ou quoi : c'était la CANIF!
Moi, je suis sûr que j'aurais trouvé plus facilement s'il avait employé la technique de mon père ("alors des fois il y en a... et ça sert à..."), drôlement pratique, parce qu'on peut l'utiliser pour faire deviner n'importe quel mot...


Billets à venir :
- Paris sera toujours très Wii (2)
- Je mange avec des baguettes au restau viet-namien



G

23 mai, 2007

Petite fierté

En attendant l'épisode 2 de Paris sera toujours très Wii (notez au passage que la déco de quaidesomme s'est enrichie de photos du wii-kend) et la sélection poétique de mon cher et tendre, voici un petit intermède commotionnant, hamlétique confession de conscience professionnelle. Pour la première fois de ma carrière, j'ai eu le sentiment d'être vraiment utile. Je parle d'une utilité mesurable par une calculette ministérielle à rendement éducatif : du lourd, du concret, du palpable. Bref, j'ai aidé une élève.

Parce qu'on a beau se consoler en songeant avec humilité qu'il s'agit d'allumer une petite étincelle de curiosité, on sait bien que ce n'est pas ça qui sauvera de l'Enfer tous ces citoyens en devenir; que lire "La Mort du loup" en respectant bien les enjambements avec l'ombre d'un début d'intention expressive, ça ne les préservera pas du chômage; que définir une héroïne tragique ne paiera pas les traites du pavillon bâti à grands frais aux abords de Coucouville. Et là, je ne vous parle même pas des langues anciennes...

Quand Mélônie m'a demandé de l'aider à écrire une lettre de motivation ("euh... c'est pour demain!") je me suis dit que c'était une sacrée tuile, que ce genre de prose n'avait jamais été dans mes cordes, et j'ai maudit, maudit, maudit, l'individu louche qui, en inventant la lettre de motivation, avait résolu de me faire perdre la face devant une gamine de 17 ans. Mais comme elle avait vraiment l'air de me prendre pour un expert en la matière (la supercherie du siècle), je ne me suis pas départi de mon air de fin connoisseur.

Je pensais devoir faire illusion; mon aide n'a rien eu d'un gadget. Et je crois même que j'y ai pris du plaisir. En parlant avec elle (au début, c'était histoire de meubler), j'ai fait émerger tous les points qu'elle devait mettre en avant. Bien sûr, une vraie situation d'apprentissage aurait voulu qu'à partir de ce canevas, elle rédige toute seule. Mais étant donné l'urgence et l'indigence syntaxique de la demoiselle (fort mûre, au demeurant), je me suis un peu retrouvé à improviser l'intégralité de son courrier, pendant qu'elle opinait du bonnet et ponctuait ma dictée de quelques "ah ouais, ça c'est pas mal!". Du coup, l'aspect pédagogique s'est vite limité à l'accord du participe passé...

Il n'y a pas à dire, quand les mômes sont demandeurs et pleins de reconnaissance, c'est un métier gratifiant. Mais ça, c'est aussi fréquent que la comète de Haley. Cela dit, à la cadence à laquelle s'allonge la durée de cotisation, je risque de vivre d'autres moments comparables avant ma retraite...

G.

P.S. : j'espère que Mélônie me tiendra au courant des suites de sa lettre...

21 mai, 2007

Patate véreuse

Madame Patate nous a demandé de sélectionner chacun un coup de coeur poétique. Constatant qu'elle avait choisi le poème fétiche de son adolescence romantique, j'ai eu envie d'ouvrir la fameuse pochette rouge qui contient mes reliques de khâgneux, pour en exhumer les poèmes que j'avais affichés dans le sinistre cagibi verdâtre qui me tenait lieu de chambre d'internat.
Sur mes murs, il y avait donc, parmi mes propres vers (voilà des lustres que je n'ai plus écrit sérieusement), des extraits de poètes plus reconnus.

Et là, c'est vrai que c'est dur de choisir - et encore, je vous épargne les poètes en kit antiques. Quel est mon plus gros coup de coeur? "Mon Amante a les vertus de l'eau" de Segalen? Une des Chansons de Bilitis, de Pierre Louys (c'est pas comme si c'était du vrai antique, hein, c'est de l'imitation... j'aime bien le style fausse traduction, je sais, je ne suis pas normal)? Je suis aussi un grand amoureux de la poésie baroque, pour le peu que je m'y connaisse ("hélas! qu'est-ce de l'homme...").

Même si ce sont des textes magnifiques, je crois que le plus emblématique est celui que j'ai appris par coeur pour mon seul plaisir. Et puisqu'il faut n'en garder qu'un, Honneur aux dames :

Tant que mes yeux pourront larmes épandre
A l'heur passé avec toi regretter,
Et qu'aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix, et un peu faire entendre ;

Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard luth, pour tes grâces chanter ;
Tant que l'esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toi comprendre,

Je ne souhaite encore point mourir.
Mais, quand mes yeux je sentirai tarir,
Ma voix cassée, et ma main impuissante,

Et mon esprit en ce mortel séjour
Ne pouvant plus montrer signe d'amante,
Prierai la mort noircir mon plus clair jour.

Loyse Labé, Sonnet XIV

Bon, du coup, je n'ai pas fait dans l'originalité. Mon homme fera peut-être mieux!

G.

20 mai, 2007

Paris sera toujours très Wii (1)

Escapade parisienne pour les Pitous ce week end: il faut profiter de la possibilité d'être à Paris en a peine plus d'une heure... et quarante minutes d'arrêt en pleine voie. Cette fois nous ne cédons pas à la facilité des grands magasins; j'ai opéré un choix la veille et sélectionné quelques boutiques dans le même secteur (nous avons donné une fois dans le shopping à progression éclatée; "Alors on va aller voir une boutiques de lampes de chevet dans le 7e puis le showroom Courbe Osée dans le 4e et on terminera par le La Fouillette Maison sur le coup de 17h." On a fini sur les rotules, victimes du Métro-lag)

Cette fois, ce sera très Rive Gauche: boulevard Saint Germain, les Meubles (à l'eau de) Seltz, superbes ("Tiens, ils ont laissé les prix en francs?...euh, en centimes d'euros?"). L'ambiance à l'intérieur n'est pas très Rive Gauche, elle, puisque le couple de tenanciers se met allègrement sur la tronche (voix aigre "Mais arrête de finir ce que j'ai commencé!!! les étiquettes-là je les ai réécrites (en roupies?) ton bourru - Oui mais je t'ai déjà dit que c'était pas le bon moment (pour les soldes?) ad lib."). C'est peut-être une nouvelle technique pour se débarasser des sales fouineurs qui ne vont pas acheter le joli petit secrétaire à tout juste 2330 euros.

Nous remontons le boulevard, étrangement calme en cette fin de matinée (le pont de l'ascension?) et tombons par hasard sur une boutique Dyptique. (Parenthèse culturelle: j'ai connu cette enseigne grâce à un haut trésor de la littérature... Blonde attitude au programme de l'agreg' la plage l'année dernière). Cette boutique de bougies et parfums est un enchantement olfactif... nous repartons avec trois bougies: Lierre, Coriandre et Basilique (sic).

C'est alors que G. avise un autre magasin: "Tiens, tu veux aller chez Luminere? - Evidemment!". Et là coup de foudre: une merveille de lustre, parfait pour éclairer le séjour de notre futur appartement. Aucun doute là-dessus, je peux affirmer que notre plafond culmine à 3 mètres 20 et réclame d'être dignement éclairé, à la vendeuse qui se fait un plaisir de nous indiquer un modique prix... hors taxe ("Les strass sont en plus, tout à fait").

Pour conclure la matinée, nous avons déjeuné dans un chouette restaurant bio "Le jardin des pâtes": pâtes maison accommodées simplement mais avec originalité, atmosphère paisible et prix modique (sauf le café, à 4 euros!) . Seul défaut: les pantalons des serveurs, qui ne rendaient pas honneur à leur anatomie.

V.

Brèves

Y a du neuf : plein de sujets d'articles en tête (à tel point que j'en ai déjà oublié la moitié, le genre de trucs qui me rend malade). Par contre, j'ai toujours autant la flemme de les écrire. Il faudra donc encore un peu patienter (juste le temps pour moi d'oublier l'autre moitié). Cela dit, je promets à Incitatus un post sur les clignotants, puisque la suggestion a eu l'air de l'intriguer. J'en profite pour rappeler à Alcib et khoyot qu'ils peuvent m'imposer un défi bloggesque, puisqu'ils ont décrypté mes jeux de mots, il y a des lustres. Je considère que Madame Patate, avec son défi poème, a déjà usé de son droit de vainqueur (si tu as d'autres propositions, je suis quand même preneur).

En attendant que je me remette sérieusement à ce blog, voici deux brèves :

  • Schtouf : "T'es gaucher, Pitou G, hein? Ah non, c'est vrai, toi tu es daltonien!" (faudrait voir à ne pas m'accabler de tous les vices!)
  • une élève à l'orthographe malheureuse : "il m'invita à entrer dans sa tante". Je suis censé écrire quoi, comme commentaire, à ça?
G.

Mise à jour du 21.05 : copie de Rouquinou, probable bougre en devenir pourtant :" il fallait qu'avec lui je pris la Vierge".

18 mai, 2007

pff

Trop à plat pour écrire. En plus, ce que j'ai de mieux en magasin, ce serait un article sur le clignotant et un repas de communion. Palpitant. Je reviendrai donc plus tard.

Sinon, on s'habitue à tout. J'ai arrêté de vociférer "va crever!" quand je le voyais à la télé. Ce n'était pas gagné d'avance...

13 mai, 2007

Heureux visons

Heureux visons... L'épicentre de l'Europe se décale vers l'Est. La fourrure va revenir à la mode.

Réunion à Celtovillers pour regarder l'Eurovision. Dans le salon de Poussinou, la lutte était plus vive que sur la scène d'Helsinki : certains convives ont fait pression pour regarder un match de foot. Pffffffff! On ne regarde pas du foot à une soirée Eurovision! Il n'y a donc plus rien de sacré?

Le niveau était moins affligeant que l'an dernier, il faut le reconnaître. Parmi nous, il y avait des jurés particulièrement sévères (genre dont la moyenne, tous les ans, n'excède pas 5/20 - oui, on fait les choses bien : on note). Et bien même eux voyaient les Fatals Picards dans les cinq premiers (double chauvinisme, national et régional).




Sarbel, le roi de l'épaule sauteuse (Grèce)







Sur mon trio de tête (dans l'ordre : Ukraine, Royaume-Uni et France), il y en a deux dans les choux (ex aequo, en plus!). Les hôtesses de l'air du monde civilisé sont moins à la mode que les connasses de l'Est, faut croire. Que la France finisse avant dernière avec La Pouchain, on l'avait bien cherché. Mais là, tout de même...

Bon, en même temps, on sait comment ça marche, les votes : la chanson, tout le monde s'en fout un peu. Ceux qui sont chargés de communiquer les résultats (en général, c'est un défilé de bombasses; mention spécial au petit Israëlien, cette année) ne s'en cachent même plus : "And twelve points go to ouuuuuuuur neighbouuuuuurs, Sweeeeeeden" braille la Lynda Lacoste danoise. Les Moldaves votent pour les Roumains, les Anglais pour les Irlandais (ce furent bien les seuls; l'Europe semble bouder le flûtiau), le Belarus pour la Russie, le Monténégro pour la Serbie (il y a deux ans, c'était le même pays, en même temps), les Allemands pour la Turquie (comme tous les ans). Chaque peuple a toujours voté pour ses voisins : on appelle ça le vote diplomatique (sauf la Belgique qui ne vote même plus pour la France...). Le phénomène semble quand même s'être amplifié ces dernières années, sauf pour les plus vieux participants qui, du coup, sont condamnés aux dernières places.

Quelques bizarreries, quand même, dans cette Europe des régions. On constatera que l'Eurovision est l'occasion de réconciliations spectaculaires : l'ancienne Yougoslavie fait de nouveau bloc et la Turquie donne la note maximale à l'Arménie (avec son arbre à papier toilette et son minou à pipeau) qui n'oublie pas son ancien bourreau. A quoi bon voter une loi sur le génocide arménien si ce pays zappe la France et plébiscite l'ennemi d'hier? C'est à vous dégoûter de la politique ;-)Espingouinie

Cela dit, soyons honnête, dans mes critères de notation de cette année, j'ai intégré moi aussi un système de bonus/malus politique (-5 pour la Hongrie, +2 pour la Turquie; j'avais prévu un -5 pour Malte, mais ils ont été éliminés trop tôt) en plus de mes catégories traditionnelles (langue, costume, jeu de scène, testostérone/bombasse et... j'oublie toujours le cinquième critère*)

Mais Eurosement heureusement, l'Eurovision est surtout l'occasion de partager un moment de complicité avec de talentueux animateurs télé. Hélas, ce n'était pas facile de suivre les commentaires de Tex et Lepers dans le salon de Poussinou à cause du brouhaha. On pourrait croire qu'on n'a rien perdu; mais deux perles de Lepers qui ont réussi à se frayer un chemin jusqu'à mes oreilles me font penser le contraire :
"Attention à la Lettonie!" et "Madame est Serbie". Julien, je t'aime (mais si on pouvait t'échanger avec le monsieur Loyal finlandais, je serais un fidèle de Question pour un Champion).


Mikko Leppilampi, le Julien Lepers finlandais.






G.

* mais bien sûr, le 5ème critère, c'est la chanson elle-même!

11 mai, 2007

Panneaux sots

Quelques vieux nostalgiques (et moi en tête) reprochent aux gens d'aujourd'hui d'avoir renoncé à la correspondance, cette noble façon d'échanger des idées (même si l'avénement du blog a réhabilité la conversation écrite) : face à sa feuille de papier ou son écran, on prend le temps de peser ses mots et d'organiser sa pensée. Ça, c'était pour la théorie. À bien y regarder, je me demande si communiquer par écrit est un signe de bonne santé de notre société. Démonstration.

Autour de moi, la lubie du pannonceau a le vent en croupe poupe. Nous passerons vite sur le cas d'une certaine collègue (keunasse) qui règle ses comptes avec moi par voie d'affichage public et à qui j'ai signifié que le tableau blanc était un mode d'expression tellement fooormidâble que je suggérais de ne communiquer ensemble que par écrit (si elle se hasarde un jour à me dire bonjour, je lui tends un stylo velleda)(sauf qu'elle ne le fera pas : elle est aussi gamine et rancunière que moi).

*
Un autre grand fan de pannonceaux : le conseiller d'éducation de Patelinvillers qui a inauguré une nouvelle opération de comm' , Un jour, une devise. Ce rituel est encore tout nouveau, mais on n'a pas besoin de beaucoup de recul pour saisir son thème de prédilection.
"Le faire est révélateur de l'être"
"Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir. (...)
Sans un peu de travail on n'a point de plaisir."(Florian, La Guenon, le singe et la noix)

L'autre jour, en lui serrant la main, j'ai failli l'appeler monsieur Sarkozy (il a lui aussi un nom d'Ostrogoth). C'était un vrai lapsus, mais je me suis mordu l'intérieur des joues à temps. Du coup, j'étais hilare et lui plutôt perplexe.
*

La folie de l'écriteau a même gagné notre sphère privée, puisqu'un(e) intégriste (anonyme : X n'assume pas ses râleries) vit dans notre résidence. Je veux bien croire qu'on puisse être gêné par les noubas très occasionnelles d'un des locataires. Je veux bien croire aussi qu'on éprouve le besoin de se plaindre. Si on préfère télécharger des textes de lois, stabiloter les passages à retenir et les afficher sur la porte de l'immeuble, plutôt que d'aller discuter calmement avec la personne concernée, on a le droit. Hormis la perte de temps, je note au passage que c'est sans doute le plus inefficace des choix pour porter son message (genre le roquet qui aboie dans le vide).

Le souci, c'est qu'on implique dans l'affaire des tas de gens qui n'ont rien demandé à personne et qui, pour certains, peuvent se sentir accusés à tort. Et surtout, ce genre d'initiative génère un climat de suspicion dans le voisinage - le mot n'étant pas signé, tout le monde se regarde entre le zist et le zest (et non, ce n'est pas obscène... même si je m'attarderais bien entre le zist et le zest de l'étudiant d'en face) : est-ce lui le tapageur nocturne? est-ce lui le contempteur de nos vices? est-ce que celle-là pense que je suis l'un ou l'autre?

Hier matin, je me suis aperçu que le corbeau avait encore oeuvré: "L'utilisation à répétition d'un lave-vaisselle ou d'un lave-linge entre 0h00 et 2h00 du matin est un délit" (peut-être que vous comprenez mieux pourquoi j'ai parlé d'intégriste plus haut). Je suis parti au boulot (oui, ça arrive) un peu gêné, en me demandant si nos Bosh allaient être placés en garde à vue et si on aurait le droit de leur apporter des oranges en tôle en taule.
Le soir, l'affichette avait été arrachée et remplacée par la suivante : "Faut dire à EDF de changer ses heures creuses". J'ai failli ajouter
mais les mots anonymes, ce n'est définitivement pas mon truc.

G.

09 mai, 2007

La fois où j'ai failli...

être élu président.

En 1988, je n'étais pas né j'étais à l'école primaire. C'est sans doute la seule année de ma vie où j'ai eu des cours d'éducation civique. Au collège, même si j'ai eu des profs officiellement chargés d'enseigner cette matière, je regardais des documentaires sur les Aztèques ou calculais le rapport entre la température et l'altitude... je n'ai jamais trop compris la pertinence du programme; parce que, bien sûr, ils respectaient le programme, mes profs, non? Quoi? On aurait abusé de ma naïveté d'enfant! Eh dites! il ne faut pas s'étonner de la montée des incivilités chez les jeunes de ma génération : on nous apprenait qu'un comportement civique, c'était arracher le coeur de nos petits camarades!

Mais il se trouve qu'en 1988, mon instit a choisi de ne pas ignorer les élections présidentielles et nous a lancés dans une campagne présidentielle acharnée. Je ne sais pas trop comment, mais je me suis retrouvé le candidat officiel d'une faction de la classe. Mon équipe et moi avons dessiné des drapeaux (avec le mât à droite, parce que je fais tout à l'envers), établi un programme, rédigé des discours, tant et si bien que je me suis senti porté par une vague immense et tout et tout... Peut-être même qu'on avait fait des sondages. Il ne faisait aucun doute, en tout cas, que je serais présent au second tour : j'étais à la tête d'un parti de petites nanas parfaitement organisées.

Mais une fois dans l'isoloir le cagibi du fond de la classe où la maîtresse isolait les enfants pas sages (évidemment, moi, je n'ai jamais fait qu'y voter), j'ai été saisi d'un genre de scrupule chrétien (je vous disais bien que j'étais un ange!) : ma maman et mon papa m'ont toujours appris qu'il fallait penser à autrui avant de penser à soi-même. Et j'ai glissé le bulletin de mon meilleur ami - mais plus sérieux rival - dans l'enveloppe.

Il a été élu au premier tour, avec la majorité absolue... à une voix près! C'est ce jour-là que j'ai appris la frustration politique et remisé au cagibi toute morale judéo-chrétienne. Cette leçon m'a beaucoup servi par la suite (merci Mme L.)

G.

08 mai, 2007

Digressions autour de mon ange

Je vous parle trop peu de mon ange, je trouve. J'ai donc décidé de consacrer un article à V., au moment où il reprend un peu la main sur ce blog qu'il m'a longtemps laissé animer tout seul avec des réussites diverses. Je ne vais pas faire l'éloge de mon homme, rassurez-vous : les grandes déclarations d'amour, les moments de tendresse et heum... bref tout cela restera dans l'intimité de notre vraie vie. Pourquoi, alors, braquer le projecteur sur Lui?

J'avais fait provision de sujets futiles sur des papillons de papiers qui volettent autour de l'ordi (et que je ne vais sans doute pas tarder à perdre si je ne me hâte pas de leur prêter vie); ils sont là, sous mon coude (et ce n'est pas qu'une image) au moment même où j'écris ces lignes. Leur matière n'a pas l'air ni meilleure ni pire que ce qui fait le quotidien de ce blog. Mais là, rien à faire, rien ne résiste aux profondeurs abyssales de mon moral, et pourtant, je sens bien que j'ai besoin d'écrire (certes, rien ne m'oblige à le faire ici et à vous empoisonner la blogosphère, mais avouez que si vous venez de temps en temps par là, c'est que vous avez un vieux fond masochiste). Rien ne résiste aux profondeurs abyssales de mon moral, disais-je, sauf mon Homme. CQFD.

Je n'ai pas la force de bâtir une brillante analyse, construite et cohérente, vous êtes prévenus. J'ai juste besoin de pépier (ça ne va pas voler haut, c'est le cas de le dire)(mais cet article promet d'être proprement é-blou-is-sant! )

Les souvenirs d'amour sont ce qui résiste le mieux aux ravages de l'amnésie, paraît-il. J'espère donc que mon homme se souviendra longtemps encore de mon prénom quand il aura fini de mélanger tous ses mots. En effet, V. met en scène quotidiennement Un mot pour un autre de Tardieu dans l'élégance distinguée de notre appartement : le chevalet de notre chambre qui nous sert de... valet ! (oh ignobles bougres qui transformez l'honorable instrument du peintre en vulgaire porte-fringues!) est devenu tour à tour : tréteau, établi et porte-revues . Et moi qui ne comprends pas, je me fais enguirlander, bien sûr.

Au repas, me voyant verser un filet d'huile sur une assiette de crudités, mon homme s'exclame, dans un grand mouvement lyrique: "oh! ça doit être merveilleux de mettre de l'huile d'olive sur du beurre!" C'est vrai que ça doit être sympa pour la ligne, ça (je dis ça, mais il m'est déjà arrivé de cumuler beurre ET nutella sur une tartine, ce qui n'est pas beaucoup plus raisonnable...). Je me suis immédiatement levé pour noter ça sur l'un de mes butterflies-blognotes, vous imaginez bien! A mon retour, mon chéri m'a accusé d'avoir un coeur de pierre, de ne pas prendre au sérieux ses graves prédispositions à l'aphasie : je ferais bien mieux de l'emmener consulter un spécialiste de la mémoire plutôt que de me payer sa fiole, cruel que je suis! Moi, je crois surtout qu'il a un gros coup de fatigue...

Et pourtant, j'ai peut-être tort prendre cela à la légère, parce qu'il présente quand même un symptôme inquiétant : il confond les prénoms et les situations familiales des héros de Plus Belle La Vie! (parce que mon homme qui s'est longtemps gaussé de ma tocade pour cette série ahurissante de réalisme où les gens boivent dans des tasses vides et sont quotidiennement menacés de mort, est devenu accro au point de me rappeler à l'ordre quand je laisse passer l'heure)(comme quoi, elle ne marche pas si mal, sa mémoire!). Il essaie vraiment de s'intéresser, c'est adorable, mais à chaque fois qu'un personnage apparaît à l'écran, il me décline leur (faux) état civil... C'est pourtant pas bien compliqué! (il faudra qu'on vous mette en ligne l'arbre généalogique qu'on avait créé pour s'y retrouver dans Sunset Beach)

En plus, c'est pas le moment de s'emmêler les pinceaux dans Plus Belle la vie, parce que Sandra Ninon Aurélie, la nouvelle petite amie de François Mélônie Vincent est la proie d'intimidations anonymes. Mais Coline Solène Céline, l'épouse de Vincent, pense que c'est une machination d'Aurélie!!!
"Mais enfin, cette petite garce est une excellente comédienne!"

Je cautionne. Je n'ai pas vu meilleure actrice depuis la phénoménale Lynda Lacoste (Timy, des nouvelles de Lynda Lacoste?)

Cette blog note n'est partie de rien, n'est arrivée nulle part, elle a fait mille fois le tour de mon ange sans jamais l'effleurer. Je pense qu'elle finira sa vie dans les poubelles du web, l'occasion de clore ce désastre par la pensée d'un grand homme :

Pitou V : "J'ai un sentiment d'intense efficacité quand je râcle les assiettes avec un truc qui va à la poubelle"

G

P.S. : les mots en gras, c'est juste pour faire joli.

07 mai, 2007

Et toi?

S : Salut; ça va, toi?
G : ça pourrait être pire, je présume. Et toi? (petite grimace)
S : Moi, je suis barbouillée; y a quelque chose qui n'a pas dû bien passer, hier soir. Ou quelqu'un. (sourire triste)

J'observe les visages, connus ou inconnus, et tente d'y déceler un message. Leur vie est-elle meilleure ou plus morne, aujourd'hui? Rien ne semble avoir changé pour eux. Je ne sais plus lire aperto libro dans le coeur de mes concitoyens, on dirait. Seul le feu rouge de Coucouville exprime ouvertement ses sentiments : il est au clignotant pour la journée. Lui, il est en fête.
Au bahut, on se jauge, on se cherche, on se comprend à demi-mot. Certains semblent avoir besoin de parler un peu plus longuement que d'habitude. On s'attarde sur les seuils des classes, décimées pour cause de pont.
*
Je me suis senti étonnamment éveillé au sortir du lit. Je me serais bien passé d'entendre vibrer la voix qui m'en a chassé. Nulle envie de m'attarder sous la couette, ce matin, même si je commence à dix heures. J'éprouve le besoin de m'atteler à mille petites choses indispensables : cirer mes chaussures, repasser, choisir mes vêtements avec soin (j'ai remisé trop longtemps ce petit pull noir; ça tombe bien, il fait un temps exécrable) et puis, urgence absolue, réactualiser les listes de lectures de mon I-pod; il faut trouver la bande originale qui collera au mieux à l'étrange humeur du jour. C'est curieux quand même, ce mélange de sérénité et d'agitation qui s'est distillé en moi. C'est la glaçante lucidité des jours sans...

En sortant de l'appartement, j'étais persuadé de ne rien laisser transparaître de mon état, et de ne même pas avoir besoin de me forcer. Comme si j'étais vraiment une coquille vide. Pourtant, depuis ce matin, on n'arrête pas de me notifier ma mine effroyable; on me demande ce qui cloche, en feignant d'ignorer la réponse, si évidente, et en surjouant l'enthousiasme : cette ironie amère est leur moyen à eux de surmonter leur propre perplexité.

C'est vrai que j'ai ma tête des mauvais jours; ça doit être le pull noir...

G.

04 mai, 2007

Quelle ménagère pour les Pitous?


Notre vie est dure. Voyez plutôt: parmi nos cadeaux de Pacs, se trouvait un joli service de 24 couverts, très agréable en main, que vous pouvez admirer ci-dessus.
Bien sûr, 24 couverts c'est insuffisant pour des Pitous recevant l'ambassadeur comme nous. On est sans cesse à compter les petites cuillères, se demander ce que fait la bonne, constater que le service est sale dans un lave-vaisselle à moitié vide, alors que Madonna et Guy Ritchie arrivent dans une demie heure. Seule solution, laver les couverts manquants à la main!
Ce n'est plus possible, surtout lorsque nous avons plus de quatre convives pour le repas: il faut alors ressortir la ménagère bistrot à manche en plastique bleu marine achetée 50 f à Carrefour il y a 8 ans, reléguée depuis à la cave (si cela se savait... je peux oublier la perspective d'adhérer au Rotary club d'Alençon...).
Mais voilà, nos jolis couverts sont allemands, étaient vendus dans une boutique où personne ne sait plus ce dont il s'agit, et le site dans la langue de Goethe m'est aussi hermétique que le calcul de la masse molaire (au programme de la classe de seconde!).
D'où nouvelle de quête (en attendant que notre courageuse et germaniste amie Hélène me guide sur le site diabolique sus-cité).
Et les challengers sont:

1) Norway (Guy Degrenne) (Nous avons déjà 5 cuillères à moka dans ce modèle...)
2) Pirogue (GD toujours)
3) Cutlery (Bodum)
4) Boston (WMF)

Et je ne parle même pas du problème des fourchettes à gâteaux!

V.

03 mai, 2007

Lapsus de la semaine

Notre heureux lauréat est monsieur Pernault (j'vous jure que c'est par hasard que je suis tombé dessus!) :

"Encore une grève du ramassage scol... des ordures!"

No comment

A l'Ouest

Avant les vacances, j'ai demandé à mes élèves de lire un célèbre récit de Chateaubriand (je ne mets pas le titre; trop grosse parano de voir débarquer les mômes sur ce blog!) se passant en Amérique du Nord (et je vous préviens, il est interdit de mettre le titre dans les commentaires, sous peine de colère homérique! Tu es prévenu Timy... euh, tu lis pas Chateaubriand, Timy?)(c'est méchant, ça? non, qui lit Chateaubriand pour son plaisir, de toute façon?).
Dans l'énoncé du travail que je leur donne à faire sur le bouquin figure le mot "Indien". Et comme nous venons de terminer l'étude d'un autre bouquin de JC Carrière (si j'en vois un qui essaie de glisser le titre dans les commentaires, gare à son matricule!) avec des Indiens dedans, la réaction ne s'est pas fait attendre :

"Oh non! Encooooooore des Indiens!
_ Ouaip, je suis dans mon trip cow-boy en ce moment (gros sourire béat et voix aguicheuse)"

Dites, ils sont mignons, au moins, les mecs de Brokeback Mountain? Parce que si c'est pour me farcir du Candeloro en Lucky Luke, c'est la mort du p'tit cheval!

G.

02 mai, 2007

Quel service de table pour les Pitous?

"Que lisez vous en ce moment?" demande Belle Maman alors que nous prenons le café.
- Ben je grneaffk lis pas munpf plus l'envie garbrouk...

La triste vérité c'est que mon esprit vagabonde léger dans les douces prairies consuméristes pendant des heures et ne se consacre plus que très occasionnellement à des occupations intellectuelles.
Parmi mes quêtes, celle du service de table parfait. Celui qui nous plaira pour toujours, ne se démodera pas et sera la marque de notre immarcescible raffinement culinaire.
Il faut bien entendu que ce soit une porcelaine de limoges, pas de "bord épais" sur notre table.
Il est exclu de se réfugier dans le classicisme galvaudé du blanc à filet doré.
Enfin, notre sobriété virile goûte assez peu l'excès floral (quoique la comtesse en moi étouffe souvent des petits cris d'extase devant la porcelaine de maman)
Voici donc quelques finalistes, à vous de voter en tapant Limoges au 82600:

1) Galerie Royale grège
2) Fusion blanc (Bernardaud, comme le précédent)
3) Clair de Lune (Haviland)
4) Galileum (Philippe Deshoulieres)

Il faut choisir, c'est une urgence liste de mariage!

V.

PS: c'est ce que j'appelle un MPR, un méga Problème de Riche...

01 mai, 2007

Pourquoi il faut voter Ségolène.


Afin qu'elle arrête de porter deux jours de suite la même tenue, même si c'est du très chic Paule Ka
Et imaginez toutes ces magnifiques tenues haute couture, prêtées par les plus grandes maisons, qu'elle pourrait arborer lors de visites officielles... Le rayonnement de la France retrouverait tout son éclat, enrichi d'une touche de glamour.
On peut encore rêver et espérer pour quelques jours. En attendant, je propose un mini concours: habillons Ségolène pour différentes occasions (proposez une image ou lien à chaque fois)
1) Pour l'investiture
2) Pour les voeux du 14 juillet
3) Pour les vacances à Brégançon
4) Pour une soirée de gala international (non, pas les Oscars...)

V.

Une pensée pour Timy

"Grégory Lemarchal, qui avait remporté l’émission de télé-crochet de TF1 Star Academy en 2004, est décédé lundi à l’âge de 23 ans des suites de la mucoviscidose dont il était atteint, a annoncé sa maison de disques Universal Music France." (source : Libération.fr)

Courage, Timy. Il te reste Magali et Larusso...